Présentation de l’éditeur :
Que lit-on, et surtout qui lit-on, quand on a sous les yeux les textes de l’Antiquité classique ? On fait trop souvent l’économie des siècles qui séparent leur fabrique du moment de leur lecture. Ce sont pourtant les produits d’une histoire tempêtueuse : transmission orale et copies, remaniements et réorganisations, corruptions et pertes, corrections, restitutions et récritures.
Entre l’auteur antique et nous, œuvre le copiste, ce chaînon indispensable et insupportable (c’est en définitive lui qui écrit les textes classiques) dont les philologues s’emploient à gommer toute trace.
Telle est la figure singulière que Canfora remet ici au centre de l’histoire des textes, substituant à la quête métaphysique toujours insatisfaite de l’original de l’auteur l’étude historique et jouissive de l’écriture du copiste.
Les auteurs :
Luciano Canfora, professeur de philologie à l’université de Bari, est connu pour ses très nombreux travaux sur l’Antiquité classique (La Véritable Histoire de la bibliothèque d’Alexandrie, Desjonquères) et sur l’histoire des idées politiques (L’imposture démocratique, Flammarion).
Laurent Calvié est membre du CPAF (UMR 6125) à Aix-en-Provence.
Gisèle Cocco a enseigné le latin et le grec à l’université Aix-Marseille I.
Table des matières :
Préface. Une bibliothèque philologique de poche, par Laurent Calvié
Bibliographie textualiste de Luciano Canfora (1964-2011)
Prologue. Qu’est-ce que l’original ?
1. Le copiste comme auteur
2. Un modeste substitut : l’archétype
3. Grandeur et misères de la tradition indirecte
4. L’art de recueillir des extraits
5. Histoires de textes racontées par les anciens
6. Rouleaux et codices
7. Le livre-bibliothèque
8. La bibliothèque de Photios
9. Une idée à la Pangloss
Apostille (2011), par Luciano Canfora
Index des sujets
Index des noms
Index des lieux cités
Index des manuscrits
Éditions Anacharsis, paru en avril 2012
ISBN : 978-2-914777-87-2
128 pages / 12,5 x 20 cm / 16 euros