Présentation du livre « Les Frères de la Côte » en défense des "pirates" somaliens.
Projection d’un film de 25 minutes sur la question des pêcheurs somaliens et le pillage de leurs ressources.
Repas à prix libre.
Ce sera l’occasion d’expliquer tous les tenants et aboutissants de cette histoire qui regroupe toutes les saloperies du monde (néocolonialisme, environnement, sans papiers...). Malgré le discours officiel et médiatique, des gens se mobilisent pour aider les Somaliens raflés par la France et actuellement en procès. Les avocats commis d’office mais aussi les auteurs de ce livre Frères de la côte (L’Insomniaque, 2013).
Nous voulons au travers de cette présentation faire connaitre cette histoire mais aussi récupérer un peu d’argent pour participer à ce mouvement de solidarité. Pour cela le livre sera en vente ce soir là. Il y aura aussi un repas à prix libre
Depuis le début de la campagne maritime contre les « pirates » Somaliens (eux s’appellent « Gardes côtes ») vingt-deux personnes ont été enlevées par les commandos de marine français et croupissent en prison ou végètent de foyers d’urgence en psychiatrie. Deux mois après le procès du Tanit à Rennes, rencontre avec le collectif Iskashato (ceux qui mettent leurs ressources en commun) qui suit les errances de ces otages et ont publié l’excellent livre Frères de la côte (L’insomniaque) qui sera présenté au passage
Extrait :
Du temps où les Égyptiens de l’antiquité naviguaient vers le Pays de Pount, dans la Corne de l’Afrique, un précurseur de Barbe-Noire voguait déjà dans leur sillage sur un radeau de roseau. De nos jours, la piraterie connaît un regain en Afrique. Mais c’est celle qui sévit au large des côtes somaliennes qui cause le plus de dommages et qui retient l’attention des médias, prompts à forger une figure maléfique, accusée de menacer le bien-être des consommateurs occidentaux : le pirate somalien, barbare exotique mû par le plus vil appât du gain. Or ces nouveaux flibustiers sont, à l’origine, des pêcheurs spoliés de leur gagne-pain, car l’éclatement de l’État somalien a attiré d’autres prédateurs, autrement redoutables, sans que la« communauté internationale » s’en émeuve : flottes de pêche usant de méthodes industrielles illicites, mafias sous-traitant le « stockage » des déchets toxiques de l’Occident en les immergeant dans l’océan... Ainsi les rapines des pirates relèvent en fait de la légitime défense.