Adhère au parti bolchevik en 1905, il appartient à la même vague des jeunes bolcheviks que Boukharine et Ossinski. En 1917 à la tête d’un groupe d’artillerie, il déloge les élèves officiers qui s’étaient retranchés dans le Kremlin et le prend. Il est d’abord membre de la Fraction de gauche du parti bolchevik en 1918, puis un des leaders de l’Opposition militaire en 1919 contre la bureaucratisation de l’armée rouge du fait des mesures prises par Trotski.
Un des principaux organisateurs « Déciste » jusqu’au bout. Une première fois, à la fin des années 20, il est emprisonné dans l’isolateur de Souzdal près de Moscou (ancien couvent transformé en prison). En 1930, il est à nouveau enfermé dans l’isolateur de Verkhné Ouralsk (cf. : Ciliaga, p. 209). Ciliga le caractérise alors de « vieil intellectuel bolchevik irréductible ». En 1935, ayant purgé sa peine, il peut passer deux mois en liberté, c’est à dire en exil près de la frontière chinoise. Mais il est aussitôt arrêté et réintégré dans l’isolateur de Souzdal. (cf. : ses dernières positions politiques, page 285 op. cit. de Ciliga).
Bibliographie indicative :
— CILIGA Ante, Au pays du mensonge déconcertant, Champ libre, Paris, 1977 ;
— COHEN Stephen, Nicolas Boukharine, la vie d’un bolchevik, BS n°37, Paris, Maspero, 1979 ;