Après avoir pris le titre de docteur en droit, il enseigna de 1877 à 1887 le droit public des nations étrangères à l’université de Moscou. Il quitte la Russie en 1887. En 1889 il fut appelé à Stockholm et en 1890 à Oxford pour donner des conférences. A partir de 1905 il participe à la vie politique russe.
Ses travaux jouent dans la littérature russe le même rôle que ceux de Henri Sumner Maine en Angleterre ou de Fustel de Coulanges en France. Il étudia plusieurs type d’organisation paysanne (collectiviste, féodale, ...) et chercha à mettre en évidence les facteurs à l’oeuvre dans la transition vers le capitalisme. Il accorda une place importante aux facteurs psychologiques et biologiques et, inspiré par le darwinisme social, prôna la création d’une sociologie génétique.
Ses travaux sur la commune primitive sont abondamment cités par Friedrich Engels dans L’origine de la Famille, de la Propriété privée et de l’Etat ou Rosa Luxemburg dans l’Introduction à l’économie politique.
Oeuvres :
— KOVALEVSKI Maxime, Essais sur l’histoire de la juridiction des impôts en France depuis le XIVe siècle jusqu’à la mort de Louis XIV..., Moscou, Impr. Mamontoff, 1876 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Umriss einer Geschichte der Zerstückelung der Feldgemeinschaft im Kanton Waadt, Zürich, C. Schmidt, 1877 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Tableau des origines et de l’évolution de la famille et de la propriété, Stockholm, Samson et Wallin, 1890 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Modern customs and ancient laws of Russia, being the Ilchester lectures for 1889-90, London, D. Nutt, 1891 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Coutume contemporaine et loi ancienne : droit coutumier ossétien, éclairé par l’histoire comparée, Paris, L. Larose, 1893 ;
— KOVALEVSKI Maxime, L’Avènement du régime économique moderne au sein des campagnes, Paris, V. Giard et E. Brière, 1896 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Coup d’oeil sur l’évolution du régime économique et sa division en périodes, Paris, V. Giard et E. Brière, 1896 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Le Passage historique de la propriété collective à la propriété individuelle, Paris, V. Giard et E. Brière, 1896 ;
— KOVALEVSKI Maxime, L’Agriculture en Russie, Paris, V. Giard et E. Brière, 1897 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Le système du clan dans le pays de Galles, Paris, V. Giard et E. Brière, 1897 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Le régime économique de la Russie, Paris, V. Giard et E. Brière, 1898 ;
— KOVALEVSKI Maxime, La Fin d’une aristocratie, Traduit du russe par Casimir de Krauz, Turin, Bocca frères, 1901 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Die ökonomische Entwicklung Europas bis zum Beginn der kapitalistischen Wirtschaftsform, Berlin, R. L. Prager, 1901-1914 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Institutions politiques de la Russie : naissance et développement de ces institutions des commencements de l’histoire de Russie jusqu’à nos jours, trad. de l’anglais par Mme Derocquigny, Paris, V. Giard & E. Brière, 1903 ;
— KOVALEVSKI Maxime, Le Clan chez les tribus indigènes de la Russie, Paris, V. Giard et E. Brière, 1905 ;
— KOVALEVSKI Maxime, L’Évolution des libertés publiques en Russie, Paris, V. Giard et E. Brière, 1905 ;
— COSENTINI Francesco, La Sociologie génétique, essai sur la pensée et la vie sociale préhistoriques, Introduction de Maxime Kovalevsky, Paris, F. Alcan, 1905 ;
— KOVALEVSKI Maxime, La Crise russe, notes et impressions d’un témoin, , Paris, V. Giard et E. Brière, 1906 ;
— KOVALEVSKI Maxime, La France économique et sociale à la veille de la Révolution, Paris, V. Giard et E. Brière, 1909-1911 ;
— KOVALEVSKI Maxime, La Russie sociale, Paris, M. Giard et E. Brière, 1914 ;