Munis rejoint la section espagnole de l’Opposition de gauche en 1930, fonde en 1936 le groupe trotskyste La Voz Leninista. Il participe courageusement, aux côtés des “Amis de Durruti” à l’insurrection des ouvriers de Barcelone contre la République. Il est emprisonné par les staliniens en février 1938.
Il s’enfuit ensuite et se réfugie à la fin de la guerre civile au Mexique où il est chargé par Trotsky de diriger la section mexicaine. A ce titre, il participe à la conférence d’Alarme de la IV° Internationale (1940), et devient un proche collaborateur de Natalia Trotsky.
Munis quitte la IV° Internationale en 1948, s’installe en France puis rentre en Espagne participer à la grève des transports de Barcelone en 1951, ce qui lui vaut d’être emprisonné.
A sa libération en 1958, Munis fonde, avec Benjamin Péret, le Fomento Obrero Revolucionario qui publie la revue Alarme qui développe des positions en rupture avec le trotskisme, sur la base des positions de la Gauche communiste.
« Je n’espère rien du parti russe ni de ses imitateurs foncièrement anti-communistes. Toute déstalinisation s’avèrera un leurre, si elle ne va pas jusqu’à la prise du pouvoir par le prolétariat et la dissolution des institutions policières, politiques, militaires et économiques, bases de la contre-révolution qui a établi le capitalisme d’Etat stalinien. » (dernier message de Natalia Trotsky, Paris, 9 novembre 1961 [1]).
Le groupe du FOR participe aux Conférences internationales avec le CCI et le PC Internationaliste (Battaglia Comunista) en 1976.
Oeuvres :
— PERET Benjamin et MUNIS Grandizo, Les syndicats contre la révolution ; préface de Jehan Mayoux ; Paris, É. Losfeld : le Terrain vague, 1968 ;
— MUNIS Grandizo, Parti-État, stalinisme, révolution, Paris, Spartacus Série B n°62, 1975 ;
— MUNIS Grandizo, Leçons d’une défaite, promesse d’une victoire, Editions Science Marxiste, 2007 ;
Bibliographie indicative :
— CCI, A la mémoire de Munis, Revue Internationale n°58 ;
— PREVAN Guy, Péret Benjamin, révolutionnaire permanent, Syllepse, 1999 ;
[1] Cité in Les enfants du prophète - histoire du mouvement trotskiste en France, Jacques Roussel, Spartacus 1972.