BILAN 40b : La France « libre, forte et heureuse » assassine les prolétaires
Avril - Mai 1937 / p. 1305 - 1308
Les sifflements des balles ont arraché le masque du Front Populaire. Les cadavres ouvriers ont expliqué la « pause » du gouvernement Blum. Dans les rues de Clichy, le programme du Front Populaire s’est manifesté au travers des fusils des gardes mobiles et rien ne pouvait mieux l’illustrer.
Ah ! les défenseurs de l’ordre républicain, les bourreaux de la démocratie bourgeoise peuvent pousser leurs cris d’allégresse. L’émeute est matée et le vieux cri traditionnel : « l’ordre régne dans Varsovie » peut retentir à (...)
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MARX 04c : Les Partis socialistes français (1880-1895)
Neil McINNES, Friedrich ENGELS & Eduard BERNSTEIN - Janvier 1961 / p. 41 - 78
Lettres et extraits de lettres d’Engels à Bernstein
Traduction de Bracke (A.-M. Desrousseaux)
Présentation de Neil Mclnnes
La publication, en 1956 et 1959, de la correspondance de Fr. Engels avec Paul et Laura Lafargue a sensiblement enrichi notre connaissance de l’histoire du mouvement socialiste français entre 1868 et 1895, année de la mort de l’ami de Marx. Quelques éléments en ont été tirés dans une précédente étude. Or, pendant cette période (de 1881 jusqu’à sa mort), Engels entretenait une correspondance (...)
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JOUHAUX Léon (1914) : Discours sur la tombe de Jean Jaurès
Discours paru dans « La Publication sociale », Paris 1915
Présentation :
Jean Jaurès était assassiné le 31 juillet par une crapule nationaliste, la Première Guerre mondiale pouvait commencer. La gauche, presque toute entière, rallie les rangs de la défense nationale. Il n’était plus question de grève générale internationale simultanément organisée comme le préconisait encore le congrès extraordinaire du Parti socialiste le 16 juillet. Ce retournement est « expliqué » par Léon Jouhaux (1879-1954) lors du discours improvisé qu’il prononce aux obsèques de Jaurès le 4 août 1914. Secrétaire (...)
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THOMAS Albert ( 1878 - 1932 )
Politicien socialiste français
D’abord député socialiste, il devient ministre de l’Armement (1915-17).
Thomas, membre emminent de la SFIO, porte, de mai 1915 à septembre 1917, une seconde casquette, celle d’organisateur de la production d’armement. En 1915, cette combinaison semblait fort surprenante : “Pacifist becomes producer of guns”, écrit en gros titre le Times qui réalise une interview du ministre en novembre 15. Pourtant, il avait signé le manifeste électoral de la SFIO, où l’on lisait par exemple ceci : « Sous (...)
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MERRHEIM Alphonse ( 1871 - 1925 )
Syndicaliste révolutionnaire français
Chaudronnier de métier, il est successivement guesdiste, allemaniste puis syndicaliste révolutionnaire.
Secrétaire de la Fédération des métaux, ce qui fait de lui un des principaux dirigeants de la CGT, il est hostile à l’Union sacrée. Mais il ne suit pas Monatte, qui démissionne, estimant qu’il sera plus utile, pour les idées internationalistes, en se battant au sein du comité confédéral.
Bien qu’il participe à Zimmerwald, il finit par soutenir Jouhaux contre les révolutionnaires (...)
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JAURES Jean ( 1859 - 1914 )
Député radical puis socialiste français
Brillant universitaire, journaliste et député républicain (1885-89). Il fut ensuite député socialiste, fondateur du journal l’Humanité en 1904 et véritable leader du socialisme français, surtout après la création de la SFIO en 1905.
C’est un éloquent parlementaire : « J’aime (...) le monstre Jaurès qui, de retour à sa place, fume encore”, dira un de ses adversaires. Et un témoin oculaire rapporte : “... cet homme qui enchantait les élites les plus difficiles, pouvait mettre ses développements oratoires à la portée (...)
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GUESDE Jules ( 1845 - 1922 )
Social-démocrate français
Républicain sous l’Empire, éxilé après la Commune. Gagné au marxisme, il publie le journal L’Egalité après son retour en France (1876).
Il entre en contact avec Marx, qui rédigera le préambule théorique du P.O.F. (Parti Ouvrier Français), fondé en 1880. Guesde se présentera alors comme le défenseur de la “ligne révolutionnaire marxiste” ; cette prétention n’était guère justifiée, comme le laisse entendre Engels dans cette lettre écrite adressée à Bernstein :
« Certes, Guesde est venu ici quand il s’est agi d’élaborer le (...)
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L’HUMANITE
Quotidien socialiste puis communiste français ( 1904 - ... )
Ce journal fondé par Jaurès en 1904, devint l’organe du parti communiste français à partir de 1920.
Le 10 août 1914, on pouvait malheureusement y lire un hymne à la boucherie nationaliste : « Des entrailles du peuple, comme des profondeurs de la petite et grande bourgeoisie, des milliers de jeunes gens tous plus ardents les uns que les autres, quittant leur famille sans faiblesse et sans hésitation, ont rallié leurs régiments mettant leur vie au service de la patrie en danger. »
Indications bibliographiques (...)
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JOUHAUX Léon ( 1879 - 1954 )
Syndicaliste français
Secrétaire général de la CGT (1909-1940), il dirigea après la scission de 1948 la CGT-FO, et finit par recevoir le Prix Nobel de la paix en 1951 ! C’était, sans doute, pour le remercier du discours rassurant (pour la bourgeoisie) et mobilisateur (pour la chair à canon) qu’il prononça lors des funérailles de Jaurès :
« Cette guerre, nous ne l’avons pas voulue (...) Acculés à la lutte, nous nous levons pour repousser l’envahisseur, pour sauvegarder le patrimoine de civilisation et d’idéologie généreuse que nous a légué (...)
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