Ce n’est pas leur chemise que les bourgeois ont peur de perdre
Emmanuel BAROT - Article publié sur le site Révolution permanente, 14 octobre 2015
« Le bourgeois de nos jours se considère comme le successeur légitime du baron de jadis, pour lequel toute arme dans sa propre main était juste contre le plébéien, alors qu’aux mains du plébéien la moindre arme constituait par elle-même un crime ».
Karl Marx, La guerre civile en France, 1871
Gouvernement, patronat, médias, tout le monde s’est entendu depuis une semaine à condamner la « violence », honteuse, scandaleuse, infâme des salariés d’Air France. Du côté de ceux qui ont dit « comprendre », beaucoup (...)
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BILAN 45b : Le front populaire continue
Novembre - Décembre 1937, p. 1440 - 1442
Il va de soi que la machine électorale bourgeoise ne peut nous donner des indications sur les courants sociaux réels qui se dessinent au sein d’un pays capitaliste, particulièrement dans la phase de déclin du régime.
Ainsi, on se rappellera qu’au Japon la guerre contre la Chine est précédée d’élections de « gauche » ; que dans bien de pays balkaniques les élections de gauche sont généralement les signes avant-coureurs de la réaction capitaliste et, en France même, les élections de « gauche » marquent l’aspect que (...)
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GLAT 1976-03b : 35 X 40
Lutte de Classe - Mars 1976 / p. 8 - 14
En présentant ce texte, publié dans Collegamenti n° 7, nous entendons poursuivre la discussion avec les camarades du CCRAP, déjà développée dans des numéros précédents de Lutte de Classe.
Les pages qui suivent, écrites dans un but de discussion interne, se réfèrent certes spécifiquement à la situation de l’Italie, où la sensibilisation à des mots d’ordre bureaucratique traduit le tassement actuel de l’initiative ouvrière.
Elles présentent cependant un intérêt plus général, et nous paraissent clarifier et dépasser les analyses (...)
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BILAN 32d : Le prolétariat français a répondu au Front Populaire
Juin - Juillet 1936 / p. 1052 - 1062
Les grandioses batailles du prolétariat français roulent encore leurs échos dans diverses régions de la France, mais, déjà, le fleuve débordant des luttes sociales est rentré dans son lit. Les digues capitalistes du Front Populaire ont tenu bon et les vagues successives, désordonnées des grèves de la région parisienne et du Nord n’ont fait que mesurer l’effort gigantesque et terrible que le prolétariat français devra effectuer pour déblayer son chemin de classe et hisser le drapeau de l’insurrection. Mais si les (...)
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GLAT 1972-06a : Capitalistes et travailleurs face à la crise
Lutte de Classe - Juin 1972 / p. 1 - 15
Les données dont on dispose pour l’année 1971 et les premiers mois de 1972 permettent de faire le point sur une situation qui avait été analysée dans le numéro de juin 1971 de Lutte de Classe.
Caractérisée sur le plan économique par la coexistence de l’inflation avec une accumulation ralentie, la période écoulée a vu le rapport des forces se modifier au détriment de la classe ouvrière ; la demi-victoire des capitalistes n’a pourtant pas été décisive, à en juger par l’acuité des problèmes qu’ils doivent affronter.
ACCUMULATION (...)
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25 décembre 2012
par
eric
GLAT 1972-03b : Crise du capitalisme américain et réformisme des mouvements marginaux
Lutte de Classe - Mars 1972 / p. 10 - 19
On parle beaucoup des « crises » de la société américaine, surtout de leurs aspects les plus spectaculaires. On a eu la libération des noirs, après celle des femmes, plus récemment celle des homosexuels, tout dernièrement celle des joueurs de baseball... Souvent présentées isolément, ces crises ont été considérées comme le centre de « la nouvelle révolution américaine », pour utiliser les propres mots de Nixon, et non comme les signes d’un mouvement plus général. Les mouvements marginaux : femmes, jeunes, noirs, (...)
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10 décembre 2012
par
eric
GLAT 1972-07a : Classe ouvrière et communisme
Lutte de Classe - Juillet 1972 / p. 1 - 7
Parmi les nouvelles feuilles dont chaque printemps gratifie la bibliothèque du révolutionnaire - et dont la plupart ne survivent pas aux rigueurs du premier hiver - on relève cette année les deux premiers numéros d’une publication intitulée Le Mouvement Communiste .
Celle-ci se distingue de la plupart des publications du même genre en abordant avec une certaine largeur de vues des problèmes fondamentaux pour l’activité révolutionnaire : en quoi la perspective communiste réapparaît dans les luttes de classe des (...)
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GLAT 1974-05a : Combativité ouvrière et tactique syndicale
Lutte de Classe - Mai 1974 / p. 1 - 6
Depuis le début de l’année, en France, le calme relatif qui régnait dans la lutte de classe a fait place à une certaine effervescence faisant naître de nouveaux conflits. Cette situation est bien différente de celle du début de l’année dernière où le rétablissement d’une certaine normalité capitaliste, caractérisée par l’augmentation rapide des salaires entraînait un recul des luttes ouvrières, du moins des luttes spontanées .
Mais dès le mois de juin, quelques escarmouches, localisées mais violentes, dont la grève de Lip est la (...)
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GLAT 1974-07b : Enseignement : économies, licenciements... et luttes
Lutte de Classe - Juillet 1974 / p. 5 - 13
Au mois de mars, dans l’enseignement de la région parisienne une certaine effervescence s’est manifestée. C’est essentiellement dans le secondaire (CES et lycées) et le technique (surtout les CET) des Académies nouvelles de Versailles et Créteil (qui englobent les départements dits de la Couronne, tout autour de Paris) que le mouvement a démarré et a pris de l’ampleur, entraînant avec lui des établissements parisiens. Cette lutte a largement échappé au contrôle des organismes syndicaux et les enseignants ont tenté (...)
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GLAT 1973-11a : Notes marginales sur la marginalité
Lutte de classe - Novembre 1973 / p. 1 - 11
La marginalité est à la mode. Cela pourrait nous laisser parfaitement indifférents si ses voyants adeptes n’accréditaient trop souvent la confusion entre marginalité et Révolution : les marginaux patentés ne sont pas loin en effet, montrant du doigt les révolutionnaires « sérieux » (qualificatif infamant !) de se considérer comme les seuls contestataires radicaux. La lutte de classes ne serait-elle pas dépassée, quand tout un chacun croit pouvoir remettre la société en question dans une contestation qui modèle jusqu’à (...)
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GLAT 1973-11b : Taylor aux abois - ou : les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel
Lutte de classe - Novembre 1973 / p. 12 - 16
Il est de mode, depuis quelque temps, de prononcer l’éloge funèbre de l’automobile. Marchandise dévaluée par son succès même, incapable de susciter désormais l’enthousiasme du consommateur, elle verrait se profiler l’ombre menaçante de la saturation du marché.
Remarquons tout d’abord que, si saturation il y a, elle concerne tout au plus certains marchés, mais nullement l’ensemble. De 1968 à 1972, la production automobile mondiale a augmenté, en moyenne, au rythme de 6 % par an, contre 4,8 % pour l’ensemble de la (...)
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BILAN 14g : Quand manque un parti de classe... À propos des événements d’Espagne
Décembre 1934 - Janvier 1935 / pp. 491 - 496
Nous avions d’abord pensé qu’il serait inutile de répéter au sujet de l’Espagne, nos appréciations quant au rôle de la social-démocratie dans ce pays. La fonction historique de cette dernière se dégage si lumineusement dans la période de l’après guerre qu’effectivement cela paraissait vain. Mais pour éviter toute spéculation, les critiques d’épicier tendant à faire croire que nous voulons épargner les socialistes afin de « taper » exclusivement sur les un anarcho-syndicalistes, nous serons obliger de nous répéter.
La (...)
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BILAN 19e : Ce qu’a été l’occupation des mines en Belgique
Mai - Juin 1935 / p. 637
« Nous sommes bien décidés à continuer, en dehors de toute politique, ce mouvement qui a été déclenché par une trentaine des nôtres. Notre fort Chabrol est un véritable arsenal. Les clairons sonnent la relève de la garde, la soupe, l’alerte. Si un délégué communiste approche, nous le chassons ; et nous ferons de même avec les socialistes. Nous n’avons qu’un emblème : le drapeau rouge ; qu’un chant : « L’Internationale ». Nous avons improvisé un comité de ravitaillement, où sont réunis tous les dons que l’on nous fait, argent (...)
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BILAN 16e : La grève générale, expression de la lutte des classes
Février - Mars 1935 / pp. 555 - 560
Actuellement, la formule de grève générale reçoit autant d’interprétations différentes qu’il y a de courants politiques se réclamant de la classe ouvrière. Pour les uns, elle représente un fusil chargé de la défense des libertés constitutionnelles, de la démocratie ; pour les autres, c’est le moyen infaillible de mettre au pouvoir des gouvernements socialistes ; et , enfin, pour les derniers, c’est l’arme qui va permettre l’instauration « des conseils ouvriers et paysans ». Comme on voit, la plus pure fantaisie se (...)
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BILAN 18a : Premier Mai 1935
Avril - Mai 1935 / pp. 598 - 600
À bas toutes les patries : la fasciste, la démocratique, la soviétique !
Vive la lutte du prolétariat mondial pour la révolution dans tous les pays !
Cette journée devrait être une vérification des forces du prolétariat mondial qui, sous les drapeaux rouges de la révolution, commémore le martyr des héros de Chicago qui, dans les manifestations de tous les pays, revendique son droit à la vie et proclame sa volonté de poursuivre la lutte pour briser les chaînes du servage capitaliste et fonder la nouvelle société (...)
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Déclaration de l’Assemblée Générale des travailleurs insurgés d’Athènes
Depuis le Bâtiment libéré de la GSEE
Note liminaire :
Ce texte, à quelques modifications de forme près, circule depuis quelques jours, par courriers électroniques ou au travers de sites internet. Sa source initiale semble provenir de l’Indymédia d’Athènes. Il est difficile en l’état de se faire une idée plus précise des conditions de rédaction, de la tenue de l’AG, etc. Quoi qu’il en soit, le texte permet de tordre le cou au mythe des quelques étudiants « échauffés » que nous présentent les médias en France pour expliquer le mouvement de révolte qui agite (...)
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17 novembre 2008
par
eric
BILAN 11c : Comment les réformistes belges torpillent les grèves
Septembre 1934 / pp. 369 - 371
Le lundi 30 juillet, la grève du Textile verviétois était honteusement liquidée par les dirigeants réformistes de la Commission Syndicale de Belgique. Le motif invoqué était l’impossibilité de trouver des fonds suffisants pour continuer la lutte, d’autant plus que l’intransigeance patronale laissait entrevoir l’impossibilité d’arriver à un compromis.
Les réformistes avaient considéré cette grève comme une simple compétition commerciale : d’une part, le patronat qui, après l’épuisement des stocks, se serait trouvé dans la (...)
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Grève à Météo-France (13-24 octobre 2008)
La question de l’extension des luttes est posée ouvertement
Présentation :
Durant 12 jours consécutifs, les grenouilles sont sorties de leur bocal. Bénéficiant (normal !) d’un temps clément, des Assemblées Générales dynamiques et massives (toujours plus de 300 personnes, souvent bien plus de 400 et 500 dans la deuxième semaine) ont essayé de briser la résignation ambiante, l’enfermement corporatiste. Face à la glue syndicale qui bégaie sans fin « piquet et négociations », l’idée d’extension directe et autonome s’est frayé un chemin dans la réflexion collective.
Le lecteur (...)
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RUSTENHOLZ Alain : Les grandes luttes de la France ouvrière
Présentation de l’éditeur - Table des matières - Parution : Septembre 2008
« La grève, c’était du bonheur, de la solidarité. On en pleurait », disent des ouvriers de Chausson, évoquant celles de 1975 et de 1983. De cent cinquante ans d’histoire ouvrière, sont retenus dans cet ouvrage soixante-huit moments, emblématiques de formes d’action ou de périodes historiques. Des grèves « insurrectionnelles » de la Guerre Froide aux luttes des années 1970, un tour de France de la mémoire ouvrière par ordre alphabétique des lieux.
Vivement un panorama plus international, qui montrerait que partout (...)
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