Lucien LAURAT - N° 3 - Octobre 1931 / pp. 104 - 106
Il faut savoir gré aux Éditions Costes d’avoir entrepris la publication des œuvres complètes de Karl Marx et de Frédéric Engels. Le besoin s’en faisait sentir depuis longtemps : la période d’accalmie consécutive aux luttes sociales aiguës d’après-guerre suscite dans la génération montante le goût de l’étude, et nombreux sont ceux qui, las des ouvrages d’exégèse et de vulgarisation, entendent se documenter aux sources mêmes de la science sociale de l’époque.
La doctrine marxiste est plus vivante que jamais, cinquante ans (...)
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Charles Gide, mort le 12 mars, fut le représentant la plus qualifié de l’école coopérative. Bien plus réformateur social que socialiste, il considérait la coopération comme le seul moyen efficace de transformation sociale. Mais contrairement à bon nombre de coopérateurs, il se refusait à considérer la coopération comme un simple appendice de l’économie capitaliste. Selon lui, elle était destinée à « renverser sens dessus dessous l’ordre des choses existant ».
Cependant, adversaire du marxisme, Gide répudiait la lutte des (...)
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Les soussignés ont à cœur de saisir l’opinion publique des faits suivants :
À la suite de l’arrestation non motivée de l’écrivain communiste de langue française Victor-Serge, à Leningrad, arrestation arbitraire suivie d’incarcération secrète et d’on ne sait quelle procédure mystérieuse de répression pénale, la femme de cet écrivain, Lioubov Roussakov, déjà déprimée par plusieurs années de persécution, a perdu la raison et a dû être internée. Leur enfant, âgé de douze ans, Vladimir, se trouve ainsi à l’abandon, livré aux plus cruels (...)
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Lucien LAURAT - n° 6 Septembre 1932 / pp. 256 - 257
Revue des livres
Contribution à une autocritique du marxisme, Vienne, 1 fasc., 60 p.
L’auteur, théoricien de premier plan, s’est signalé voici quinze ans par des études parues dans le Kampf de Vienne et l’Arbeiterpolitik de Brême, où il aborda les problèmes du mouvement ouvrier de l’époque avec une rare compétence et une grande sûreté de méthode.
Son présent opuscule, consacré à « la loi fondamentale du développement social » (et dont nous publierons bientôt des extraits), constitue un apport précieux au développement critique (...)
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Lucien LAURAT - N° 3 - Octobre 1931 / pp. 97 - 103
L’économie dirigée est à l’ordre du jour. La dernière débâcle de Wall Street, faillite de la « monnaie dirigée » et de nombre d’autres mesures considérées comme amorces d’économie dirigée, l’avait discréditée. À présent, devant la crise chronique on préconise comme remède ce qui s’est avéré inefficace comme préventif. On en appelle de l’économie mal dirigée à l’économie mieux dirigée.
Dans les différents projets récents, il s’agit de diriger l’économie actuelle, donc capitaliste. Mais pour dominer les mouvements d’un organisme social, il (...)
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La crise économique mondiale a remis le problème des crises à l’ordre du jour. Et il faut avouer qu’en dépit d’un siècle de recherches et d’études, l’humanité se trouve aujourd’hui, devant ce phénomène, aussi impuissante qu’en face d’un tremblement de terre ou d’une autre catastrophe naturelle. Après avoir subi, de 1825 à 1920, douze crises périodiques de surproduction, elle supporte à présent la treizième, et cela malgré les proclamations de certains Américains, qui s’étaient vantés jusqu’à la veille du krach de Wall Street (...)
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